Frédéric

Ce que je sacrifie en silence pour qu’ils soient révélés
Frédéric vient au Grand Pitch avec un message puissant : donner la voix à celles et ceux que la société ne voit pas. Son intervention n’est pas une simple confession, c’est un message direct, dédié « à TOI l’invisible », à ces personnes qui avancent « comme une ombre, discrète et silencieuse ».
Son histoire se lit dans le quotidien. Frédéric explique qu’il vit « seul et caché » depuis plus de trente ans ; il raconte la difficulté des conversations qui le perdent, « le vertige des mots, et la violence intime des crises quand il ne comprend plus ». Il confie aussi la douleur de demande d’aide restées sans réponse : « Désolé on ne peut rien faire ». Ces constats font naître chez lui une colère tranquille et une détermination : plutôt que de se résigner, il choisit de se battre.
Cette lutte prend une forme singulière lorsqu’il parle de son engagement professionnel. Chargé d’étude scientifique des données et membre de jurys d’examen, il ressent une responsabilité forte : évaluer « tout le monde sur un même pied d’égalité ». Quand son « radar à autiste » se déclenche, il se transforme en « justicier », non pour juger, mais pour offrir aux autres la chance qu’on ne lui a pas toujours donnée.
Son pitch est donc autant un témoignage personnel qu’un acte militant : il veut que les employeurs regardent les personnes autistes « de la même manière ».
Parler de lui reste difficile : Frédéric hésite, trouve parfois cela « trop égocentrique ». Pourtant, dans la façon dont il incarne son texte, il livre un témoignage qui touche. Son discours fait basculer la fragilité en force et transforme son parcours en combat collectif.